Communiqué de presse de Bernard Perrut, député-maire de Villefranche – 31 octobre 2016
Bernard PERRUT s’inquiète des menaces sur les exploitations agricoles et viticoles !
Les pratiques des agriculteurs pour une meilleure prise en compte de la santé et de l’environnement ne cessent d’évoluer et cela va continuer. Si l’enjeu sanitaire pour les produits de traitement est important, la réponse ne peut être aussi brutale que celle qu’envisage le gouvernement, et c’est pourquoi Bernard PERRUT a interpellé le Premier ministre pour s’opposer au décret très coercitif que s’apprêtent à signer les ministres de l’agriculture, de l’environnement, de la santé et de l’économie.
L’extension des zones interdites de traitements aura un impact sur toutes les productions et les nombreuses parcelles situées à proximité d’un cours d’eau, d’un fossé, d’une forêt, d’une habitation et de tous les lieux accueillant du public.
Pour le député, « s’il faut bien sûr des règles d’utilisation des produits phytosanitaires, votre volonté d’élargir le périmètre des Zones de Non Traitement n’est pas sans conséquences graves pour nos cultures et nos territoires ruraux. De telles mesures entraîneront pour notre pays :
– Un retrait potentiel de plusieurs milliers d’hectares,
– Un recul important de la production alimentaire française,
– La suppression de milliers d’emplois agricoles,
– La perte de plusieurs milliards d’euros du chiffre d’affaire agricole,
– Des distorsions de concurrence accrue avec les autres pays européens ».
Pour Bernard PERRUT, député du Beaujolais,la situation est très préoccupante pour nos vignobles car la délimitation des zones interdites de traitement autour des lieux de vie conduira à un arrachage des plantations qui sans traitement contre les maladies ne pourront survivre. On imagine les tensions sur le terrain entre les viticulteurs et leurs voisins, les débats dans les communes sur l’évolution de l’urbanisation et ses conséquences puisque toute nouvelle construction mettra en péril la vigne proche !
Le député ne veut pas un recul du vignoble français, la remise en cause de l’équilibre économique des petites exploitations, la transformation des villages et des paysages, atouts essentiels pour le tourisme.
« Monsieur le Premier ministre, vous connaissez le sens des responsabilités, l’engagement et les pratiques des agriculteurs en faveur de l’environnement et pour préserver les populations et leur santé, alors pourquoi engagez-vous une telle surenchère réglementaire, loin du besoin de simplification et d’allègement des contraintes, loin des réglementations des autres pays ?
Allez-vous écouter les agriculteurs, leur faire confiance, respecter leur travail et les rassurer ? Nous devons nous battre pour produire en France, consommer français et favoriser les exportations ! »
Le soutien aux organisations agricoles et à celles du Beaujolais, toutes mobilisées contre ce projet, est essentiel pour l’avenir de notre région. Si nos concitoyens ont besoin que des signaux forts leur soient adressés concernant leur santé et leur environnement, cela doit se faire avec le monde agricole et pas contre lui !